
La gestion foncière des terres agricoles au Maroc est un enjeu crucial pour le développement économique et social du pays. Avec une agriculture qui représente une part significative de l’économie marocaine, la question de l’accès à la terre et de sa gestion efficace est au cœur des préoccupations des agriculteurs, des décideurs politiques et des acteurs du développement. Cependant, la complexité des régimes fonciers, marquée par une coexistence de statuts variés tels que le melk (propriété privée), les terres collectives et le domaine public, engendre des défis majeurs. Ces défis incluent des conflits fonciers fréquents, une fragmentation des parcelles, une insécurité juridique et un faible taux d’immatriculation des terres.
Dans ce contexte, les politiques agricoles doivent non seulement aborder la redistribution des terres pour corriger les inégalités d’accès, mais aussi promouvoir une gouvernance foncière cohérente et efficace. Les interventions d’experts, tels que les géomètres-experts, jouent un rôle essentiel dans cette dynamique en apportant leur expertise technique pour délimiter les parcelles, faciliter l’immatriculation et optimiser l’utilisation des ressources. En somme, la gestion foncière au Maroc nécessite une approche intégrée qui prend en compte les réalités socio-économiques et environnementales pour soutenir un développement agricole durable et inclusif.
Quels sont les lois et textes en vigueur concernant la gestion foncière des terrains agricoles au Maroc ?
Au Maroc, la gestion foncière des terrains agricoles est régie par plusieurs lois et textes importants, qui visent à encadrer l’utilisation, l’attribution et la régularisation des droits fonciers. Voici quelques-uns des principaux textes en vigueur :
- Dahir n° 1-72-277 (29 décembre 1972) : Ce texte réglemente les terres agricoles du domaine privé de l’État et établit les conditions d’attribution aux agriculteurs.
- Loi n° 62-19 (2021) : Établit des dispositions concernant l’acquisition et l’immatriculation des terres destinées à des investissements agricoles, précisant les conditions d’obtention d’accords auprès des commissions régionales unifiées d’investissement.
- Loi n° 12-90 : Relative à l’urbanisme et à l’aménagement du territoire, elle inclut des dispositions sur le foncier agricole, visant à protéger les terres arables.
- Loi n° 15-99 : Porte sur la réforme du crédit agricole, facilitant l’accès au financement pour les agriculteurs, ce qui est essentiel pour le développement agricole.
- Régime foncier musulman : Bien que non codifié, il reste une base importante pour la gestion des terres non immatriculées, influençant plus de 60% de la superficie agricole utile.
Ces lois et règlements visent à améliorer la sécurité foncière, favoriser les investissements agricoles et promouvoir une gestion durable des ressources foncières au Maroc.
Quels sont les régimes fonciers spécifiques aux terrains agricoles au Maroc ?
Au Maroc, les régimes fonciers spécifiques aux terrains agricoles comprennent :
- Melk (propriété privée) : Représente environ 75,8% de la superficie agricole utile (SAU). Ce régime est basé sur le droit de propriété individuel et est souvent soumis à des problèmes d’exploitation.
- Terres collectives : Constituent environ 17% de la SAU. Elles sont gérées collectivement par des communautés et peuvent être transformées en terres privées sous certaines conditions.
- Domaine privé de l’État : Comprend des terres appartenant à l’État, représentant environ 3% de la SAU, souvent utilisées pour des projets d’aménagement ou d’irrigation.
- Terres habous : Destinées à des fins religieuses ou charitables, elles représentent une petite fraction de la SAU.
- Guich : Statut spécifique pour certaines terres agricoles, souvent lié à des droits d’usage communautaires.
Ces régimes influencent la gestion foncière et le développement agricole au Maroc.
Quels sont les avantages et inconvénients des différents régimes fonciers ?
Les régimes fonciers au Maroc présentent divers avantages et inconvénients :
Melk (propriété privée)
Avantages :
- Sécurité juridique pour les propriétaires.
- Liberté d’exploitation et de transfert des droits de propriété.
Inconvénients :
- Morcellement des terres et problèmes d’indivision.
- Difficulté d’accès au crédit pour les terrains non immatriculés.
Terres collectives
Avantages :
- Accès collectif aux ressources pour les communautés.
- Protection des droits coutumiers.
Inconvénients :
- Risque de conflits d’usage entre membres de la communauté.
- Difficulté à transformer ces terres en propriété individuelle.
Domaine public de l’État
Avantages :
- Utilisation pour des projets d’aménagement et d’infrastructure.
- Protection contre la spéculation foncière.
Inconvénients :
- Restrictions sur l’exploitation privée.
- Complexité administrative pour obtenir des droits d’usage.
Ces régimes influencent la gestion foncière et le développement agricole, nécessitant des réformes pour améliorer leur efficacité.
Quels sont les principaux défis liés aux régimes fonciers agricoles au Maroc ?
Les principaux défis liés aux régimes fonciers agricoles au Maroc incluent :
- Complexité des statuts fonciers : La diversité des régimes (melk, terres collectives, domaine public) complique l’accès et l’exploitation des terres, entraînant des conflits entre propriétaires et communautés.
- Fragmentation des terres : La petite taille des exploitations agricoles limite la modernisation et la compétitivité du secteur, rendant difficile l’optimisation des ressources.
- Insuffisance de la sécurité foncière : Le manque de titres de propriété et l’immatriculation limitée des terres créent une incertitude juridique pour les agriculteurs.
- Mauvaise gouvernance : La multiplicité d’institutions responsables de la gestion foncière entraîne un manque de coordination et d’efficacité dans les interventions publiques.
- Concentration foncière : Les efforts de réforme agraire sont entravés par la concentration des terres entre quelques propriétaires, limitant l’accès pour les petits agriculteurs.
Comment les politiques agricoles influencent-elles les régimes fonciers ?
Les politiques agricoles influencent les régimes fonciers au Maroc de plusieurs manières :
- Articulation des politiques : Les réformes agricoles nécessitent une meilleure intégration avec les politiques foncières pour atteindre des objectifs de productivité et d’investissement.
- Sécurisation des droits : Des politiques visant à clarifier les droits fonciers peuvent encourager les agriculteurs à investir dans leurs terres, améliorant ainsi la rentabilité.
- Réformes foncières : Les changements dans les lois foncières, souvent inspirés par des bailleurs de fonds comme la Banque mondiale, cherchent à créer un marché foncier dynamique, mais peuvent également entraîner des inégalités dans l’accès à la terre.
- Impact sur la durabilité : Les politiques agricoles qui ne tiennent pas compte des régimes fonciers peuvent aggraver les conflits sociaux et environnementaux, affectant la sécurité alimentaire.
- Encouragement à l’agrobusiness : Les lois récentes visent à promouvoir l’agrobusiness en facilitant l’accès à la terre, ce qui peut marginaliser les petits exploitants.
Ces interactions soulignent l’importance d’une approche cohérente et intégrée pour améliorer le développement agricole durable au Maroc.
Comment la redistribution des terres est-elle abordée dans les politiques agricoles ?
Les politiques agricoles abordent la redistribution des terres principalement à travers des réformes agraires visant à corriger les inégalités d’accès à la terre. Ces réformes incluent :
- Redistribution des grandes exploitations : Les politiques peuvent exproprier des terres de grands propriétaires pour les redistribuer à des agriculteurs sans terre ou avec un accès limité, souvent en imposant des plafonds de superficie.
- Régimes de droits d’usufruit : Des droits d’usufruit permanents et négociables peuvent être accordés aux agriculteurs, facilitant l’accès à la terre tout en maintenant la propriété étatique.
- Interventions publiques : Les réformes peuvent inclure des mesures comme la nationalisation ou la collectivisation de terres, ainsi que des programmes de colonisation agraire sur des terres publiques.
- Intégration de dimensions extra-foncières : Les réformes agraires sont souvent accompagnées de politiques de crédit et d’équipement, visant à renforcer les capacités productives des agriculteurs.
- Évaluation des impacts socio-économiques : Les politiques visent également à améliorer l’équité dans la distribution foncière, ce qui est lié à une croissance économique plus inclusive.
Ces approches visent à transformer les structures foncières pour favoriser un accès équitable et durable aux ressources agricoles.
Comment la complexité des statuts fonciers impacte-t-elle les agriculteurs marocains ?
La complexité des statuts fonciers au Maroc impacte les agriculteurs de plusieurs manières :
- Conflits fonciers : La diversité des régimes (melk, terres collectives, etc.) engendre des litiges fréquents, rendant difficile la résolution des problèmes de propriété.
- Accès limité aux ressources : Les règles complexes d’accès et d’exploitation des terres limitent les investissements privés, freinant ainsi le développement agricole.
- Morcellement des terres : La fragmentation des parcelles complique la gestion et l’exploitation des terres, nuisant à la productivité.
- Insécurité juridique : L’absence de titres clairs et la lenteur des procédures d’immatriculation créent une insécurité pour les agriculteurs, limitant leur capacité à investir sur le long terme.
- Rigidité du marché foncier : Les difficultés liées à la sortie de l’indivision et aux transactions compliquent l’accès à la terre, ce qui entrave la modernisation du secteur.
Ces défis nécessitent une réforme intégrée et cohérente pour améliorer la situation foncière et soutenir le développement agricole au Maroc.
Quels sont les défis liés à l’immatriculation des terres agricoles au Maroc ?
Les défis liés à l’immatriculation des terres agricoles au Maroc incluent :
- Procédures longues et coûteuses : L’immatriculation est souvent perçue comme une opération facultative et financièrement lourde, ce qui dissuade de nombreux agriculteurs de s’engager dans le processus.
- Complexité administrative : La multiplicité des acteurs impliqués dans la gestion foncière entraîne des lenteurs et un manque de coordination, rendant difficile le traitement des demandes d’immatriculation.
- Indivision et successions : La sortie de l’indivision pose des problèmes lors des successions, compliquant la mise à jour des titres fonciers et créant des blocages dans les transactions.
- Faible taux d’immatriculation : Moins de 30% des terres agricoles sont immatriculées, avec des taux particulièrement bas dans les zones rurales, ce qui limite la sécurité foncière et l’accès au crédit pour les agriculteurs.
- Lenteur du règlement des litiges : Les conflits fonciers sont souvent mal résolus en raison de la lenteur du système judiciaire, ce qui aggrave l’insécurité juridique.
Ces défis nécessitent des réformes pour simplifier les procédures d’immatriculation et améliorer la sécurité foncière pour les agriculteurs marocains.
Comment la concentration foncière impacte-t-elle les petites exploitations agricoles ?
La concentration foncière impacte les petites exploitations agricoles de manière significative. Voici quelques conséquences clés :
- Accès limité à la terre : La concentration des terres entre les mains de grandes exploitations rend difficile l’accès à la terre pour les petits agriculteurs, freinant leur capacité à s’installer ou à agrandir leurs exploitations.
- Marginalisation des petites exploitations : Les grandes exploitations, en augmentant leur taille, marginalisent les petites exploitations, qui peinent à rivaliser en termes de coûts de production et d’accès aux marchés.
- Diminution de la diversité agricole : La domination des grandes exploitations peut conduire à une homogénéisation des cultures, réduisant la biodiversité et les pratiques agricoles traditionnelles.
- Pression sur les ressources : Les petites exploitations subissent une pression accrue sur les ressources, notamment en matière d’eau et de terres arables, exacerbée par l’urbanisation et l’accaparement des terres.
- Difficultés économiques : Les petites exploitations ont souvent moins de ressources financières pour investir dans des technologies modernes ou des pratiques durables, ce qui limite leur compétitivité.
- Exode rural : La difficulté d’accès à la terre et le manque de viabilité économique poussent de nombreux jeunes agriculteurs à quitter le secteur agricole, contribuant à un déclin rural.
Ces impacts soulignent la nécessité d’une réforme foncière pour favoriser une agriculture durable et inclusive, permettant aux petites exploitations de prospérer dans un environnement concurrentiel.
Quels sont les impacts des litiges fonciers sur les investissements agricoles ?
Les litiges fonciers ont des impacts significatifs sur les investissements agricoles, notamment :
- Insécurité juridique : Les conflits liés aux droits de propriété créent un climat d’incertitude, dissuadant les agriculteurs d’investir dans leurs terres par crainte d’expropriation ou de perte de droits.
- Réduction des investissements : Les agriculteurs sont moins enclins à investir dans des améliorations à long terme, comme l’achat d’équipements ou la mise en œuvre de pratiques durables, en raison de la peur de conflits futurs.
- Baisse de la productivité : Les litiges peuvent entraîner une utilisation sous-optimale des terres, affectant négativement les rendements agricoles et réduisant ainsi la rentabilité des exploitations.
- Concentration sur des cultures moins risquées : Face à l’incertitude, les agriculteurs peuvent privilégier des cultures à court terme et moins exigeantes, ce qui limite la diversification et l’innovation.
- Impact sur le bien-être économique : Les conflits fonciers peuvent nuire au bien-être des ménages agricoles, entraînant une stagnation économique au niveau local et national.
Ces éléments soulignent l’importance de résoudre les litiges fonciers pour favoriser un environnement propice aux investissements agricoles durables.
Quels sont les documents essentiels pour sécuriser un terrain agricole au Maroc ?
Pour sécuriser un terrain agricole au Maroc, un agriculteur doit disposer des documents suivants :
- Titre foncier : Document officiel prouvant la propriété légale du terrain, délivré par l’ANCFCC.
- Attestation de propriété : Certificat de l’ANCFCC confirmant la situation juridique actuelle du terrain.
- Certificat de non-litige : Délivré par l’autorité locale, il confirme que le terrain n’est pas soumis à des contentieux juridiques.
- Plan cadastral : Représentation géographique des limites du terrain pour éviter les conflits.
- Étude du sol : Analyse de la qualité du sol pour déterminer son aptitude aux cultures.
- Autorisation d’exploitation : Nécessaire pour certains types de terrains, notamment les terres collectives.
Ces documents sont essentiels pour garantir la légitimité et la sécurité juridique des transactions agricoles au Maroc.
Quelles sont les erreurs à éviter quant à la gestion foncière des terrains agricoles au Maroc ?
Dans la gestion foncière des terrains agricoles au Maroc, plusieurs erreurs doivent être évitées :
- Ignorer la vérification des titres fonciers : Ne pas s’assurer de la validité du titre foncier peut entraîner des litiges futurs.
- Négliger le statut juridique du terrain : Il est crucial de connaître si le terrain est en melk (propriété privée) ou sous un autre régime, car cela affecte les droits d’usage et d’exploitation.
- Omettre l’immatriculation des terres : La non-immatriculation peut limiter l’accès au crédit et à des investissements, rendant difficile la modernisation de l’exploitation.
- Sous-estimer les conflits de propriété : Ignorer les droits coutumiers et les revendications des communautés locales peut engendrer des conflits.
- Éviter les consultations avec des experts : Ne pas faire appel à des géomètres-experts pour le bornage et la délimitation peut conduire à des erreurs dans la gestion des limites de parcelles.
- Ne pas tenir compte de la réglementation environnementale : La négligence des normes environnementales peut entraîner des sanctions et nuire à la durabilité de l’exploitation.
Ces erreurs peuvent compromettre la sécurité foncière et le développement durable des exploitations agricoles.
Comment un géomètre expert intervient-il dans la gestion des terrains agricoles au Maroc ?
Au Maroc, un géomètre-expert joue un rôle central dans la gestion des terrains agricoles. Il délimite précisément les limites des propriétés, ce qui aide à éviter les conflits fonciers et à sécuriser les droits de propriété. Grâce à des outils comme les systèmes d’information géographique (SIG), il cartographie et modélise les terrains pour optimiser leur utilisation en fonction des caractéristiques du sol et du relief. Il contribue également à la planification des infrastructures agricoles, à la gestion des systèmes d’irrigation et à la préservation des ressources naturelles, favorisant ainsi une exploitation durable et rentable.
Un géomètre-expert peut intervenir de manière spécifique pour chaque régime foncier concernant les terrains agricoles au Maroc :
1. Melk (propriété privée)
- Bornage et délimitation : Réalisation de bornages pour établir clairement les limites des parcelles.
- Plans topographiques : Élaboration de plans pour faciliter la gestion et l’exploitation des terres.
2. Terres collectives
- Évaluation des droits d’usage : Assistance dans la délimitation des parcelles attribuées aux membres de la communauté.
- Médiation : Facilitation des discussions entre membres pour résoudre les conflits d’usage.
3. Domaine public de l’État
- Conception de projets : Élaboration de plans pour des projets d’aménagement ou d’infrastructure sur ces terres.
- Assistance administrative : Aide à la préparation et à la soumission des demandes d’autorisation d’exploitation.
4. Terres habous
- Établissement de plans : Création de plans pour le développement et la gestion des terres destinées à des fins religieuses ou charitables.
- Consultation juridique : Conseils sur les droits et obligations liés à l’exploitation de ces terres.
5. Guich
- Définition des droits d’usage : Clarification des limites et des droits d’usage communautaires.
- Mise à jour cadastrale : Assistance dans l’enregistrement et la mise à jour des données cadastrales liées à ces terres.
Ces interventions permettent une gestion efficace et sécurisée des différentes catégories de régimes fonciers agricoles au Maroc.
Quels types de plans spécifiques un géomètre expert peut-il réaliser pour une exploitation agricole ?
Un géomètre-expert peut réaliser plusieurs types de plans spécifiques pour une exploitation agricole, notamment :
- Plans topographiques : Représentent la configuration du terrain, incluant les altitudes et les caractéristiques naturelles.
- Plans de bornage : Définissent les limites exactes des parcelles pour éviter les conflits de propriété.
- Plans d’irrigation : Conçus pour optimiser le système d’irrigation en fonction des besoins des cultures.
- Plans de gestion des sols : Fournissent des informations sur la qualité et l’utilisation optimale des terres agricoles.
- Plans d’aménagement : Aident à planifier l’utilisation des espaces pour les cultures et les infrastructures nécessaires.
Ces plans sont essentiels pour une gestion efficace et durable des exploitations agricoles.
Le géomètre-expert peut également établir plusieurs documents administratifs ou fonciers spécifiques dans le cadre de la gestion foncière des terrains agricoles au Maroc, notamment :
- Plan Cadastral : Un document géographique détaillant les limites exactes des parcelles, essentiel pour éviter les conflits de délimitation avec des terrains voisins.
- Procès-Verbal de Bornage : Ce document juridique atteste de la délimitation des parcelles, établi après un bornage contradictoire, et est indispensable pour sécuriser les droits de propriété.
- Étude Topographique : Réalisée pour identifier les caractéristiques physiques du terrain (relief, pente), elle est utilisée pour des aménagements agricoles comme l’irrigation.
- Dossier Technique : Comprenant le procès-verbal de bornage et le plan foncier, ce dossier est déposé auprès des services compétents pour l’immatriculation et la régularisation des droits fonciers.
- Certificat de Non-Litige : Bien que généralement délivré par l’autorité compétente, le géomètre peut aider à vérifier que le terrain est exempt de litiges avant toute transaction.
Ces documents sont cruciaux pour garantir la légitimité et la sécurité juridique des opérations foncières dans le secteur agricole.
La gestion foncière des terrains agricoles au Maroc représente un enjeu majeur pour le développement durable du secteur agricole et la sécurité alimentaire du pays. La complexité des régimes fonciers, les litiges fréquents et la concentration des terres posent des défis significatifs pour les agriculteurs, en particulier les petites exploitations. Les politiques agricoles doivent donc s’efforcer de promouvoir une répartition équitable des ressources foncières et de renforcer la sécurité juridique autour de la propriété.
Les interventions des géomètres-experts jouent un rôle crucial dans ce contexte, en fournissant des documents techniques et juridiques qui facilitent la délimitation, l’immatriculation et la gestion des terres. En établissant des plans cadastraux, des procès-verbaux de bornage et d’autres documents administratifs, ces professionnels contribuent à clarifier les droits fonciers et à réduire les conflits.
Pour assurer un avenir prospère à l’agriculture marocaine, il est essentiel d’adopter une approche intégrée qui combine réforme foncière, soutien aux petits agriculteurs et investissement dans les infrastructures. En surmontant les obstacles actuels, le Maroc peut bâtir un système foncier plus juste et efficace, propice à l’innovation et à la durabilité dans le secteur agricole.
Mr. Ali OUFRID
Ingénieur Topographe et Géomètre Expert.
Une référence dans le domaine de la topographie et de la cartographie au Maroc et aux nations unies.

Ellipsoide
Topographe – Géomètre Expert à Fès, Maroc